mardi 24 mars 2015

faire des pâtes


Dans la continuité de ma recherche d'autonomie et de bons savoirs-faire maison,  avec Arthur, un de mes garçons, nous avons eu envie de faire des pâtes fraiches.
J'ai trouvé une recette très simple : 500g de farine (épeautre pour nous), 5 oeufs, 1cuillère à soupe d'huile d'olives et du sel. Ingrédients simples et de base !
La pâte est vraiment facile à faire et je l'ai laissé reposer une heure à température ambiante.

rack de séchage à pâtes improvisé !

J'ai la chance de posséder un extracteur de jus oméga qui peut aussi servir pour la confection de pâtes, entre autre. C'est un appareil assez couteux, avec une bonne garantie, donc je tiens à l'utiliser. Évidemment, il est électrique. Il existe des appareils spéciaux, manuels,  pour réaliser des pâtes mais je n'en ai pas l'utilité pour l'instant. Je cherche et fouille régulièrement sur les vide-greniers mais je n'en ai pas encore trouvé. Et puis, j'ai déjà un appareil, ce serait de l'encombrement supplémentaire !!!!


Les pâtes sont passées par une buse en fonction de la variété désirée (spaghettis, tagliatelles, ....) puis mises à sécher sur la nappe légèrement farinée en attendant la cuisson.


Je peux dire qu'elles étaient délicieuses et qu'il en faut bien moins que celles du commerce pour être rassasié ! J'en ai gardé une partie que j'ai mise à sécher toute la journée au-dessus du poêle à bois. Elles tombaient au fur et à mesure du séchage ! Je les garde pour un prochain repas dans une boite en fer bien à l'abri de l'humidité. la prochaine fois, je ferai 1 kg de pâte pour avoir de l'avance et elles sècheront sur une nappe farinée dans le salon, mais plus suspendues !!!

lundi 23 mars 2015

Conserves et transformation de la viande de porc



 Je ne suis pas trop voire même, presque plus mangeuse de viande. Mais comme je ne suis pas seule à la maison et que mes hommes aiment cela. Je tiens compte, bien sur,  dans mes achats de nourriture, de leurs gouts. Je n'achète plus depuis très longtemps de la viande au supermarché, je ne vais plus du tout dans ces rayons. Je préfère acheter à des producteurs locaux une viande de qualité, non transformée et fraiche avec une vie et nourriture correctes pour l'animal sacrifié. Cela demande un surcout de travail, évidemment !
 Mais, je m'y retrouve en qualité et aussi financièrement !
 Et je suis heureuse que mon argent aille directement dans la poche du paysan qui a fait tout le travail pour élever cette bête.
J'ai appris ce savoir faire en me documentant, en visionnant aussi vidéos et sites sur internet. Il faut juste se donner la peine !
Notre terrain est assez grand pour élever quelques poules mais pas pour un cochon. Élevage, digne de ce nom, avec des animaux en liberté sur l'herbe et non enfermés à longueur de jour. Donc, il nous faut acheter une partie de notre viande.


 Voilà à quoi j'ai passé la semaine dernière une partie de mes journées avec l'aide de Bertrand ... L'arrivée d'un demi cochon (49 kg de viande) nous  a donné quelque peu du boulot !
Quand on reçoit toute cette viande d'un coup, évident il y a de quoi faire !
Terrines de campagne de porc prêtes à être stérilisées

La première chose, c'est de congeler rapidement ce qui doit l'être. Nous avons fait des paquets de côtes et de lard ainsi que des sachets de rôtis.... Le lard frais sera utilisé pour les grillades car j'en ai encore du fumé. Les saucisses à frire et à cuire sont mises à congeler sur des plateaux pour pouvoir être détaillées plus facilement par la suite. Je précise que je ne sais pas encore faire de saucisses et n'ai pas le matériel pour les réaliser (c'est en prévision). J'ai demandé au boucher avec qui le paysan travaille de transformer une partie de la viande. Donc, en saucisses et aussi une autre partie en jambon blanc.

Seconde étape, je désirai faire des bocaux de terrine de porc. J'en achète régulièrement et cela va me permettre dorénavant,  de rayer cela de ma liste de courses, un pas de plus vers l'autonomie ! J'ai trouvé sur You tube de quoi m'inspirer pour la recette et comme d'habitude, j'ai fait un peu, à ma façon. J'avais un gigot de sanglier dans le congélateur depuis assez longtemps, je l'ai rajouté dans la recette, histoire de ne pas perdre cette viande.
Pour info, les bocaux ont été stérilisés 3 heures à 100°C ceci afin d'éviter tout risque de botulisme (caoutchoucs spéciaux pour la viande).

Les terrines sont stérilisées direction la cave.
graisse de porc

Troisième étape, la graisse du porc est découennée,  moulinée moyennement puis mis à chauffer doucement. Ceci afin de la faire fondre pour récupérer ce qu'on appelle le "saindoux". Graisse qui pourra être utilisée en partie pour faire frire des pommes de terre par exemple ou comme il y en a beaucoup pour confectionner avec les enfants des boules pour les oiseaux (blé concassé et saindoux). La graisse est filtrée puis mise dans les bocaux. C'est de la graisse et ça se garde dans un endroit frais et sec.



le stérilisateur et la graisse de porc sur la cuisinière à bois dans la grange.
conservation des bocaux de saindoux au frais et au sec


Dernière étape de mon travail ... et pas la moindre ! Cela a été de transformer la tête et les pieds du porc. J'ai trouvé une recette de fromage de tête que j'ai utilisée. Je n'en mange pas du tout mais bon...
Il faut savoir quand on achète un 1/2 porc que l'on va se retrouver avec des bas morceaux à transformer. Ils font partis du lot ! Donc pas de gaspillage !
                      
fromage de tête
Et vous, faites-vous aussi vos conserves, bocaux et transformations de viande ?

mardi 17 mars 2015

Orties et poireaux

Orties, pommes de terre, oignons prêts pour la soupe

Le printemps montre le bout de son nez. Les températures ont augmenté et la nature s'active doucement.
Donc qui dit printemps, dit orties. Première soupe d'orties fraiches pour nous cette année.


Dernière récolte de poireaux, fin d'hiver
Avec la mise en place des buttes, il a fallu enlever les poireaux qui restaient.Ceux-ci ont été, aussitôt transformés ;  lavés, découpés, puis mis à congeler sur des plateaux pendant une bonne journée. J'aime cette méthode de congélation qui me permets de prélever en fonction de ce dont j'ai besoin pour mes recettes. Les poireaux sont ensuite ensachés et remis au congélateur.
Poireaux congelés

samedi 14 mars 2015

Deux nouvelles buttes au jardin

La première butte est déjà recouverte de compost.

Deux nouvelles buttes ont vu le jour. Elles font 1 mètre de large par 6,50 mètres de long. Ce n'était pas vraiment prévu pour cette année mais nous avons bénéficié d'une manne de fumier de cheval dans le village. Bertrand a été en chercher au moins 6 remorques. La propriétaire était vraiment contente car c'est un peu moins de travail pour elle ! Mais vu le tas qu'il lui reste, elle a encore de quoi faire !


La plus grande part va être utilisée pour créer les buttes. Une petite partie a été mise sur une couche "chaude" pour des futurs semis.  Le reste sera composté avec d'autres déchets pour l'année prochaine. 

 Il va nous falloir repenser les plans du jardin, car des carottes devaient être semées à cet endroit. Et pour cette première année de culture, je préfère en profiter pour mettre autre chose qui demande plus d'engrais. Les carottes n'étant pas trop gourmandes.


La butte est faite avec le fumier de cheval sur lequel nous avons commencé à rajouter une couche de compost bien mur et prêt pour des semis ou plantations. 
Le compost prêt pour être utilisé sur la butte.

vendredi 13 mars 2015

Semis de petits pois


Nous  y voilà ! C'est parti pour les premiers semis en extérieur, les petits pois. Il fait encore frais les matins, voire même quelques gelées mais la terre se réchauffe tout doucement et les petits pois ne sont pas frileux !
Cette année, j'ai fait la fainéante ! Semis, on ne peut plus simple. J'ai juste enlevé la paille, semé mes petits pois (de nos semences) avec quelques graines de salades, elles aussi peu frileuses. Puis, j'ai recouvert le tout d'un peu de  paille (pas trop pour que la terre se réchauffe) que j'ai bien tassé pour que les graines soient bien collées au sol. On peut aussi les recouvrir de terre tout simplement !
Quelques branches de fruitiers pour éviter les chats, oiseaux curieux du ventre .... ! Et le travail est fini ! On en redemanderai bien volontiers encore un peu ! 


Je reprends cet article pour rajouter quelques annotations :
- après quelques jours certains petits pois ont commencé à germer.
- d'autres se sont fait manger par des limaces (bien cachées tranquillement sous la paille !), et d'autres petites bestioles à plusieurs pattes dont je ne connais pas encore le nom.
- J'en ai ressemé du coup, là où ça manquait et surtout j'ai enlevé le trop plein de paille.

mardi 10 mars 2015

Jardiner c'est aussi de la poésie 2

Je continue sur ma lancée, voici donc la suite et non pas la fin du texte de Bertrand...




...Qui dit bonnes odeurs dit d'abord de très bonnes senteurs et sensations dans son potager.

Le compost ; la source naturelle des auxiliaires du jardinier qui composent dans l'ombre la nourriture incontournable des futurs fleurs, légumes et fruits


Si j'étais charron, je présenterai le compost comme une belle pièce de bois imbriquée au cœur d'une roue en cours d'élaboration ; une roue solide, en matériaux naturels, indispensables pour favoriser les "richesses" du jardinier.
Mais comme, l’œuf et la poule, où se situe le compost dans la création d'un jardin ?
Peu importe ! Ce qui compte, au départ, c'est de trouver le lieu qui permettra la conception de ce jardin.
Souvent, cela démarre par une friche quand on s'installe dans sa future maison ou par un jardin mais qui ne vous ressemble pas tout à fait.
Il y a toujours de la matière autour de soi qui permet de réaliser son compost. Il s'agit, très concrètement d'utiliser essentiellement des matériaux locaux (branches broyées d'arbustes, d'arbres ou de plantes ligneuse, herbes envahissantes sur le terrain, épluchures de légumes, fruits, fumier issu d'animaux domestiques élevés en agriculture biologique, de pailles, de cendres des bois, déchets fécaux issus de toilettes sèches,...). La liste n'est pas exhaustive. C'est une base pour les débutants. Ensuite, au fil du temps, de l'expérience acquise, chacun peut élaborer son ou ses tas de compost en fonction des différentes observations faites.
Ce qui me paraît essentiel, c'est de comprendre le sens d'une telle initiative.
Une fois décidé à se lancer dans cette "aventure sans fin", il s'agit de trouver l'emplacement idéal pour démarrer son compost.
D'après mon expérience, le compost doit se situer dans un endroit à mi-ombre, pas trop éloigné ni trop près de son jardin, ni de sa maison, facilement accessible avec une brouette ou une remorque. Stratégiquement à mi-parcours entre son potager et son verger et  pas contre un mur. Encore une fois, c'est l'expérience, la mise en pratique qui va permettre de trouver cet emplacement adéquat. Rien n'est figé dans un jardin. Il est toujours possible de revoir les choses autrement.







Voilà, le texte sur le compost n'est pas terminé, la suite.... pour un prochain épisode. C'est comme Dallas ou autre série ... Il faut patienter ...

mercredi 4 mars 2015

Le jardin en hiver

Voici quelques photos de notre jardin en hiver, presque en dormance, car le printemps pointe déjà le bout de son nez.
Beaucoup d'herbes, des épinards, de la mâche venue spontanément.

Des navets, des épinards et au fond nos deux lignes de framboisiers couverts de copeaux.

La mâche venue spontanément entre des plants de sauge.

Encore quelques navets...

La future serre pour la prochaine saison, sous la paille des carottes et des céléris-raves ainsi que des endives en devenir.

Le coin des poireaux, il en reste encore un peu.

Une première butte, Bertrand a parsemé de copeaux de bois, je ne suis pas trop pour, mais on verra !

Deuxième et troisième buttes sous la paille. On ne le voit pas mais l'ail est sorti !

A côté du compost, un tas de branchages qui attend le prochain broyeur
Voilà, quelques photos du jardin, pour l'instant, on se repose mais l'envie est là de remettre les mains dans la terre. En attendant, on s'occupe des semis.

lundi 2 mars 2015

Cadeau du jour


De quoi se réjouir ? Tout simplement de ce que la nature nous offre. Aujourd'hui, mes poules ont pondu 3 beaux œufs, merci ! Je n'ai plus que quatre poules, mais cela fera l'objet d'un nouvel article sur le poulailler....

Cadeau du jour, un seau presque rempli d'épinards que je vais transformer en tarte. Miam ! Même en hiver, on trouve de quoi manger dans notre jardin.

dimanche 1 mars 2015

Bernard Bertrand, savoirs-faire

Vendredi soir nous avons assisté à une conférence fort intéressante sur le génie du sol vivant, dans le cadre de l'année internationale des sols, par Bernard Bertrand.
C'est un écrivain-paysan, fondateur des éditions de Terrain, il vit dans les Pyrénnées.

J'ai tout d'abord apprécié le personnage, simple, à l'aise avec son sujet.
J'ai lu plusieurs de ses livres notamment, ceux qui parlent des plantes sauvages. J'ai particulièrement aimé celui sur les orties et la consoude que je vous recommande.

Ce que j'ai retenu de la conférence pour vous transmettre ces informations :

La règle d'or c'est la couverture du sol. Couverture du sol avec du BRF, paillis, feuilles, déchets végétaux... Mais attention ! Là aussi, pas de "mono-couverture" dans ce domaine aussi : il faut varier c'est comme dans la vie,  de la variété, de la diversité pour le sol ! Le risque dans le cas contraire, c'est d'avoir un déséquilibre du sol et donc l'apparition d'adventices non désirée (telles que le chien-dent en grande quantité par exemple) qui vont essayer de rétablir l'équilibre perdu.
Alors, pourquoi couvrir le sol ?
 En premier, c'est une observation simple de notre mère Nature. Regardez, ouvrez les yeux, observez ! Le sol est couvert soit par des adventices, soit par des déchets végétaux (feuilles).
Les adventices ne sont pas là pour rien, elles vont agir pour le sol. Elles peuvent réparer un déséquilibre, apporter de l'azote.
- Le simple fait de couvrir la terre annule l'érosion du sol par les pluies.
- La couverture évite la déshydratation en soulageant le jardinier avec les arrosages notamment en été.
- Une bonne couverture retardera "les mauvaises herbes" donc moins de desherbage.
- Les déchets végétaux apportés à la terre, la nourriront directement. La chaleur dégagée profitera à la plante qui en a besoin. Compostage sur place !

Bernard Bertrand a aussi beaucoup insisté sur le fait de ne pas déranger les différentes structures du sol. Donc en pratique, dites adieu à la bêche si vous l'utilisiez toujours. La grelinette oui, mais alors léger, léger. L'idéal c'est de moins toucher le sol possible.
On pense quand on bêche qu'on va aérer la terre mais le fait est que non. Ce sont les vers de terre qui font ce boulot ! En retournant le sol, vous le déséquilibrez, tout simplement. La bonne couche d'humus, terre légère se retrouve enfouie. Et vous mettez à nu, un sol qui n'est pas préparé pour supporter la pluie par exemple, en risquant de se lessiver. La structure de ce sol est compacte et devient de plus en plus dure. Regardez juste ce qu'il se passe dans les champs, érosion de la terre arable, "bétonisation" des sols. Les agriculteurs ont besoin de machines de plus en plus puissantes pour travailler.
En pratique, au jardin, cela se concrétise par une bonne couverture de sol qu'on met de côté, le temps de semer. Puis on remet en place et on laisse faire ! Pas compliqué hein ! Jardins de fainéant ! Merci la Nature !

Enfin, dernière bonne idée que j'ai retenu c'est de faire pré-germer ses graines avant de les semer. Cela évite aux adventices de gagner la course sur les plantes que l'on veut privilégier. Du coup notre légume sera sorti avant tout le monde et pourra batailler ferme pour une meilleure place au soleil !
Pour ce faire, mettez vos graines à germer dans un peu d'eau, vous pouvez utiliser un germoir si vous en posséder un. N'attendez pas d'avoir une grand germe mais juste un début. Le risque est qu'il se brise lors de la transplantation. Pour sécher les graines vous utiliserez du marc de café bien sec que vous sèmerez avec.

Pour terminer, dans son jardin, Bernard Bertrand mélange les cultures et ne fait guère attention aux associations bénéfiques. De même, étant souvent pris par des conférences ou autres, il ne peut toujours suivre le calendrier lunaire.
Ce que j'en déduis, et que je savais déjà. C'est pas de stress, faites comme vous le sentez, comme vous le pouvez pour votre plus grand bonheur !
Le jardinage, c'est tout d'abord un plaisir. Alors pas de rigidité, mais de la vie, de l'amour et du partage.... ! Faites avec le sol que vous avez, avec votre savoir-faire et le temps que vous disposez !