mardi 28 février 2012

Les pommes de terre

Le printemps arrive et il faut penser aux futurs semis. J'ai déjà reçu les semences que nous avons commandé chez Magellan. Commande faite en décembre, au cœur de l'hiver. C'est un vrai plaisir, d'imaginer les futures récoltes et cela permet d'attendre le printemps.

Petites pommes de terre mises au frais pour une future récolte.

Dans la cave, il nous reste des pommes de terre. La récolte a vraiment été belle.Autosuffisance  acquise !!! Cet été, nous avons lutté contre les doryphores ; tous les jours inspection des plants pour enlever les intrus avec recherche de leur ponte. Le jardin d'une de nos voisines qui traite à fond avec du produit caca-beurk est juste à côté du notre et je peux voir ses plants. Elle a beau traiter, chaque année, il en est littéralement envahi.... Donc, je crois que le ramassage manuel, c'est la meilleure solution ! Mon dos, lui, a moins aimé ... !
De plus, une partie de l'été était bien humide... Il fallait s'attendre au mildiou.  Nous avons du jeter pas mal de pommes de terre, en  tout début d'hiver sur le compost. Triage au fur et à mesure pour ne pas qu'elles abiment les autres. Bilan : les roses ont été les plus résistantes.
 De toutes manières, il faut de temps en temps les surveiller, rien que pour voir où elles en sont (mildiou, épicerie pour souris, germination....)


Nous venons d'en mettre de côté (des petites), dans un endroit plus frais, pour les repiquer plus tard. C'est nécessaire car elles commencent à germer et nous ne les planterons pas avant mi-avril voire même plus tard, en fonction du temps et de l'état de la terre.
Pour complémenter ce stock, nous avons commandé les variétés suivantes : Rose de France/Cirielle bio en 3kg et Bernadette aussi en 3 kg. Ces deux variétés sont dites résistantes au mildiou et ont une bonne tenue à la sècheresse. Dans notre région, nous pouvons avoir, tout aussi bien des étés pluvieux que très chauds et secs. Donc, les plantes de nos jardins doivent pouvoir s'adapter à cette météo.
Cette année, je vais essayer de mettre entre chaque plant, soit des œillets d'inde, soit  des haricots nains. Histoire d'avoir moins à désherber et ne pas gaspiller les bonnes ressources de la terre, sachant que c'est une association bénéfique.

conserver le blé

Nous conservons notre blé ainsi que les autres graines (pour les oiseaux) dans un vieux congélateur. C'est bien pratique, à l'abri des souris. Il est situé dans une remise où il ne risque pas de geler.
Les poules sont nourries en plus du blé avec un complément bio pour poules pondeuses. Celui-ci contient des céréales mais aussi des vitamines et oligo-éléments. Nous en donnons peu, c'est du luxe ! Mais cela aide à la ponte.

complément pour poules pondeuses

Les poules autour de leur future mare
Nous avons commencé à creuser une mare.Le plus facile a été fait avec la bonne terre du dessus ...  car dessous c'est de l'argile ..... Des canards vont venir s'ajouter au printemps, je pense que c'est nécessaire de leur préparer un petit espace d'eau pour leurs ablutions. Les poules en profitent quand nous creusons pour récupérer un ver ou deux. Elles sont dans nos pattes et il faut veiller à ne pas leur faire mal  ! Nous allons mettre un système de récupérateur d'eau sur le toit du poulailler. Cela nous fera une réserve d'eau supplémentaire et le trop plein ira dans la mare.
Blé acheté à un producteur local, le petit pot en plastique, sert pour la mesure. 



vendredi 10 février 2012

5 minutes contre le nucléaire






http://www.cinqminutescontrelenucleaire.fr/

Juste 5 minutes, pour montrer notre désaccord contre la politique nucléaire de la France.  5 minutes c'est vraiment peu ! Merci pour votre geste !

jeudi 9 février 2012

Pétition pour la protection des abeilles et du miel

Le maïs transgénique MON810 sera dans les champs fin février. Son
pollen est impropre à la consommation humaine. En 2011 les apiculteurs
espagnols se sont retrouvés avec du miel invendable, en France c'est
pour ce printemps 2012. Une pétition en ligne (et téléchargeable) est
à votre disposition pour manifester votre opposition si tel est le
cas. Pour l'instant le nombre de signatures est insuffisant
.http://www.ogm-abeille.org/#p%E9tition

Merci pour les abeilles et les apiculteurs !

vendredi 3 février 2012

la 3ème révolution de Fred Vargas

Voici un texte que je trouve très beau. Il est tiré d'un commentaire sur le site des moutons enragés, du 3 février "cradle to cradle". Bonne lecture !

— NOUS Y SOMMES –
Nous y voilà, nous y sommes. Depuis cinquante ans que cette tourmente menace
dans les hauts-fourneaux de l’incurie de l’humanité, nous y sommes.
Dans le mur, au bord du gouffre, comme seul l’homme sait le faire avec brio,
qui ne perçoit la réalité que lorsqu’elle lui fait mal.
Telle notre bonne vieille cigale à qui nous prêtons nos qualités d’insouciance.
Nous avons chanté, dansé.
Quand je dis « nous », entendons un quart de l’humanité tandis que le reste était à la peine.
Nous avons construit la vie meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l’eau, nos fumées dans l’air,
nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des fraises du bout monde,
nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent
quand on marche, nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones,
franchement on peut dire qu’on s’est bien amusés.
On a réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la terre,
déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter l’atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni connu.
Franchement on s’est marrés.
Franchement on a bien profité.
Et on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu’il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses
que de biner des pommes de terre.
Certes.
Mais nous y sommes.
A la Troisième Révolution.
Qui a ceci de très différent des deux premières
(la Révolution néolithique et la Révolution industrielle, pour mémoire)
qu’on ne l’a pas choisie.
« On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins.
Oui.
On n’a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis.
C’est la mère Nature qui l’a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies.
La mère Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets.
De pétrole, de gaz, d’uranium, d’air, d’eau.
Son ultimatum est clair et sans pitié :
Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l’exception des fourmis et des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d’ailleurs peu portées sur la danse).
Sauvez-moi, ou crevez avec moi.
Evidemment, dit comme ça, on comprend qu’on n’a pas le choix,
on s’exécute illico et, même, si on a le temps, on s’excuse, affolés et honteux.
D’aucuns, un brin rêveurs, tentent d’obtenir un délai, de s’amuser encore avec la croissance.
Peine perdue.
Il y a du boulot, plus que l’humanité n’en eut jamais.
Nettoyer le ciel, laver l’eau, décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire,
ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix, contenir l’avidité,
trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes,
en laisser au voisin, relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est,
(attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille)
récupérer le crottin, pisser dans les champs
(pour le phosphore, on n’en a plus, on a tout pris dans les mines, on s’est quand même bien marrés).
S’efforcer. Réfléchir, même.
Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire.
Avec le voisin, avec l’Europe, avec le monde.
Colossal programme que celui de la Troisième Révolution.
Pas d’échappatoire, allons-y.
Encore qu’il faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l’ont fait le savent,
est une activité foncièrement satisfaisante.
Qui n’empêche en rien de danser le soir venu, ce n’est pas incompatible.
A condition que la paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie,
une autre des grandes spécialités de l’homme, sa plus aboutie peut être.
A ce prix, nous réussirons la Troisième révolution.
A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.
Fred Vargas
Archéologue et écrivain
Heart