mardi 24 septembre 2013

les mennonites

Voici un passage d'un livre que je viens de terminer qui m'a beaucoup plu.
Dans ma recherche sur les communautés amish, je m’intéresse aussi aux mennonites.
Ce roman historique s'intitule "Étrangers et voyageurs (1845-1875)" d’Élisabeth Jaeger Wolff.

photo prise sur le blog suivant :
http://percheron-international.blogspot.fr/2012/07/horse-progress-days-dans-le-michigan.html

"Les mennonites étaient souvent les premiers à innover en matière d'exploitation agricole. Les étables à porcs et à moutons étaient bien aérées et dotées de réservoirs à purin. Une pompe en bois permettait ensuite l'utilisation du précieux fumier naturel comme engrais. L'usage des brosses et étrilles, la nourriture variée disposée dans les râteliers, les soins par les plantes, garantissaient un cheptel d'excellente qualité. Les troupeaux étaient engraissés avec les résidus de pommes de terre distillés. Le bétail était vendu sur pied ; la viande traitée sur place était séchée, salée ou fumée. Des installations et des équipements de premier ordre permettaient la fabrication de charcuterie et la transformation de graisse animale en saindoux. Barattes, balances et pots à beurre, barils, tonnelets et passoires en argile ou en grès permettaient de traiter et d'obtenir des produits laitiers de qualité. La communauté disposait également de ruches qui fournissaient miel et cire en quantité. Pour les labours, le cheval était préféré au bœuf sur les grandes surfaces. Un système ingénieux de canaux  et d'écluses associé au curetage régulier des fossés permettaient une irrigation maximale des cultures. Du plâtre fabriqué à partir d'un mélange de gypse et de sulfate hydraté de calcium naturel enrichissait les sols. Ces engrais naturels additionnés au pacage de centaines de moutons contribuaient à un rendement élevé. Les champs étaient bornés, des haies et des clôtures érigées autour des parcelles et des potagers. Outre les oignons et les carottes on y trouvait des légumineuses ainsi que des plantes sarclées : lentilles, pois, vesces, pommes de terre et betteraves. Le choix des cultures pratiquées relevait à la fois de l'expérience et de l'innovation : ainsi le seigle et le froment supportaient bien les aléas climatiques et se contentaient de sols pauvres. Le trèfle permettait deux récoltes par an et l'épeautre semé à l'automne succédait à la récolte des navets qui valorisaient les chaumes. De nouvelles surfaces étaient régulièrement défrichées pour en faire des terres arables et des prairies. Les vergers regorgeaient de cerisiers, poiriers, pruniers, pommiers et noyers régulièrement taillés qui fournissaient la communauté en bières et eaux de vie, cidre, vin, vinaigre, huiles diverses et bien sur fruits séchées. Dans chaque foyer se trouvaient des rouets à filer et des cardeurs de laine ainsi que des métiers à tisser pour traiter les matières premières comme le chanvre, le lin et la laine.
Ce qui était produit et non consommé par les fermes était distribué sur les marchés et certaines récoltes vendues sur pied au moment des moissons. Tout était pensé, réfléchi et aménagé pour une rentabilité maximale. "

Pas mal hein ! Quand pensez-vous ? 

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